Les apports de la virtualisation dans le secteur de l’automatisation
Notre collègue, Pascal Girerd, Internal Sales Manager à STRATON AUTOMATION, membre du bureau exécutif d’ISA-France, nous fait partager dans cet article sa vision sur les perspectives offertes par la virtualisation.
On connaît les SoftPLC qui peuvent transformer n’importe quelle machine disposant d’un microprocesseur en un automate programmable. Avec la virtualisation, celui n’a même plus besoin d’être dans l’armoire de contrôle et devient une application informatique comme une autre, tout en conservant ses capacités déterministes (temps de cycle à respecter).
De nombreuses innovations récentes développées par l'industrie informatique n'ont pas encore été adoptées dans le domaine des automates.
Ce n’est pas le cas de la virtualisation.
L'exécution d'un contrôle commande déterministe en temps réel sur des serveurs virtualisés, est une vraie innovation, permettant aux clients d'améliorer la productivité, l'utilisation et la sécurité tout en gagnant en indépendance vis-à-vis du matériel ou du silicium spécifiques au fournisseur. Ce dernier point était même devenu une vulnérabilité depuis la pandémie de la Covid, avec les difficultés d’approvisionnement que connaissent certains producteurs.
Depuis l'émergence de la norme IEC 61131-3 en 1993, les solutions matérielles traditionnelles à base de PLC restent coûteuses et manquent d'évolutivité. La technologie a énormément progressé, amenant une grande variété de microprocesseurs et de systèmes d’exploitation, ce qui permet d’installer la fonction SoftPLC sur n’importe quelle machine.
Les machines actuelles disposent de plus de mémoire et de puissance de traitement que les automates, tout en réduisant leurs dimensions. Pourtant, cette technologie repose toujours sur des automates programmés individuellement et contrôlés sur site, qui doivent parfois être déconnectés du process le temps de modifier le code, ce qui entraîne des temps d'arrêt et des risques de fiabilité. Cette pratique courante est due à l'absence de technologies et d'outils alternatifs qui pourraient réduire les limites logicielles des automates et les libérer de la nécessité d'être gérés manuellement sur site par des ingénieurs en automatisme.